Il y a bien des années, deux journalistes facétieux avaient fait de La Vie économique la «Pravda» de l’économie et du Seco. Avaient-ils raison? Il est certain que notre revue est un média officiel, mais mérite-t-elle ce surnom? Ce mot russe se traduit par «vérité». Cétait le nom que portait l’organe du Parti communiste de l’Union soviétique au temps du socialisme d’État. Ce quotidien était effectivement persuadé de proclamer la vérité. Tel n’est pas notre cas. Nous ne nous considérons pas comme les détenteurs de la vérité absolue et encore moins comme les porte-parole d’une quelconque institution, étatique ou non. Au contraire, nos articles sont rédigés par des décideurs et des experts issus du monde politique, de l’administration, de l’économie ou de la science. Ces auteurs traitent de thèmes actuels complexes qui sont d’une grande importance pour la prospérité de notre pays. Par souci d’éviter une présentation unilatérale des faits, les thèmes du mois sont suivis de prises de position reflétant les différentes sensibilités. La Vie économique est très attachée au respect de l’objectivité et une de ses caractéristiques est de permettre aux différentes opinions politiques de s’exprimer. En couvrant largement les thèmes retenus, notre revue s’adresse à des lecteurs qui appartiennent aussi bien aux milieux économiques, à la politique et à l’administration qu’aux domaines des médias et de l’éducation. Est-il facile pour la rédaction de trouver les auteurs appropriés? Si l’on considère le nombre de personnalités qui acceptent de livrer des articles malgré un emploi du temps très chargé, cela relève presque du miracle. Depuis que j’ai pris mes fonctions de rédacteur en chef il y a dix ans, j’ai essuyé tout au plus une vingtaine de refus. Certains auteurs ont même trouvé l’exercice fort agréable, à en croire ces quelques lignes reçues récemment: «J’ai eu beaucoup de plaisir à écrire ce texte. Il me tarde de voir la revue publiée. Je serais ravi de rédiger d’autres articles pour La Vie économique. C’est une tribune idéale pour communiquer des informations compliquées sous une forme simple et compacte (tout un art!).»Je voudrais également remercier ici tous ceux qui contribuent à la vie de cette institution qu’est La Vie économique: l’éditeur bien sûr, mais aussi les lecteurs, les auteurs et la petite équipe de rédacteurs. Nous désirons continuer à en faire une revue indispensable, afin de donner raison à ce lecteur qui nous a dit un jour: «Plus je lis La Vie économique, plus je lui trouve des qualités.» De tels commentaires nous encouragent à une amélioration constante.