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Le rôle du risque de chômage et des valeurs dans l’attitude envers les étrangers

Au cours des dernières décennies, l’immigration est devenue un sujet systématiquement politisé par les partis et organisations de droite en Suisse. À en juger par le succès électoral de partis qui occupent une place centrale dans la lutte contre l’immigration, il semble que le soutien aux politiques restrictives dans ce domaine ne se limite pas aux camps xénophobes. Cette tendance découle-t-elle de la mobilisation d’électeurs potentiels ou assistons-nous à un changement fondamental d’attitude envers les étrangers?

L’immigration est depuis longtemps un pilier fondamental du succès économique de la Suisse. La forte croissance de l’après-guerre et la libéralisation progressive du commerce international ont transformé la politique migratoire en instrument macroéconomique. Libéralisée sous la contrainte des relations bilatérales, celle-ci a permis de puiser temporairement dans la main-d’œuvre étrangère et, ainsi, de satisfaire les besoins de notre économie. Parallèlement, l’immigration a été l’objet d’attentions contradictoires. Les initiatives de James Schwarzenbach dans les années septante reflétaient le sentiment que la migration échappait à tout contrôle. Deux grands courants s’affrontent depuis lors: les milieux économiques partisans de la croissance et les opposants à la prétendue surpopulation étrangère.

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Proposition de citation: Marco Pecoraro ; Didier Ruedin ; (2013). Le rôle du risque de chômage et des valeurs dans l’attitude envers les étrangers. La Vie économique, 01 décembre.