Le canton du Tessin entre les défis de la concurrence et la marge de manœuvre des pouvoirs publics
Dans le canton du Tessin, comme dans toute zone frontalière, les secteurs du tourisme et de la finance sont très présents. Les secteurs industriels spécialisés font, toutefois, l’objet d’investissements toujours plus importants et ce sont surtout les petites entreprises qui conquièrent des marchés internationaux par le biais de réseaux économiques, sans renoncer pour autant à leur dimension locale. La politique régionale s’engage dans cette voie en encourageant la compétitivité des entreprises et en favorisant le développement économique durable.
La compétitivité du Tessin en comparaison suisse
Comparée aux autres cantons, la compétitivité du Tessin se situe dans la moyenne suisse. Il a, toutefois, le vent en poupe dans certains domaines
IRE (2012). concernant les infrastructures et le capital en nature. Il est également en tête par sa situation privilégiée le long de l’axe stratégique nord-sud et ses magnifiques paysages. Grâce à une structure économique qui se fonde surtout sur un réseau de petites et micro-entreprises, le canton du Tessin réunit les avantages de la diversification économique et de la spécialisation. Cependant, cette structure a pour inconvénient que les gros investissements dans la recherche ne sont pas faciles à concrétiser. L’économie tessinoise parvient, pourtant, à réagir rapidement aux changements, une qualité qui s’avère payante de nos jours. De plus, le Tessin se distingue des autres cantons par le faible coût de sa main-d’œuvre. Le salaire brut moyen est le plus bas des sept grandes régions de Suisse. Quand on pense à quel point les autres facteurs sont importants et que l’on considère l’attrait qu’exercent sur les entreprises des salaires peu élevés combinés avec une main-d’œuvre spécialisée, on peut affirmer sans hésitation que cette situation représente un atout concurrentiel de taille
UNIDI (2003)..Les points faibles du Tessin se trouvent dans d’autres domaines et ils seraient certainement mieux interprétés si on considérait leur contexte. La clé pour les comprendre semble se dissimuler dans le potentiel inutilisé: d’une part, le niveau de formation se situe au-dessous de la moyenne nationale, de nombreux jeunes Tessinois sortant du système scolaire avec la fin de l’instruction obligatoire (même si l’on constate une augmentation de la formation universitaire). Le canton souffre, d’autre part, dune spécialisation dans le domaine financier, qui ne parvient pas à soutenir de façon adéquate le secteur industriel
IRE (2012).. On retrouve derrière ces facteurs le marché de l’emploi typique d’une région frontalière avec une main-d’œuvre étrangère qui a toujours tendance à augmenter.
Des secteurs industriels à la fois traditionnels et nouveaux
Les études réalisées au niveau international
Unidi (2003). sur les nouvelles structures économiques montrent que la répartition statistique traditionnelle des branches – soit celles des industries spécialisées – dans une région ne suffisent plus à mettre en évidence la chaîne de valeur ajoutée et son intégration. Dorénavant, il faut procéder à une analyse interdisciplinaire des branches industrielles régionales, avec laquelle les spécificités cantonales pourront être analysées au moyen de quotients de localisation s’adressant à des niveaux de branches très spécifiques. Cette méthode permet de repérer les domaines dans lesquels le canton fait état d’une spécialisation supérieure à la moyenne. Le Tessin est fortement représenté dans le textile, la maroquinerie et les articles apparentés au cuir, la tendance allant en augmentant
IRE (2012).. Sur la base de ces résultats, une étude menée actuellement par l’Institut de recherches économiques (IRE) confirme l’existence d’une concentration d’entreprises dans l’industrie de la mode entre Lugano et Mendrisio, connue sous le nom de «Fashion Valley», de même qu’une mutation industrielle vers des prestations spécialisés telles que la logistique spécifique à la mode, ce qui allonge la chaîne de production. Il s’agit ici d’entreprises importantes ayant un profil international et qui ont créé, au fil du temps, non seulement des exploitations solides, mais aussi un environnement concurrentiel.Avec la même méthode d’analyse, on peut faire une distinction entre les spécialisations territoriales du canton et créer une sorte de profil de production pour chacune des quatre régions fonctionnelles évaluées. On détermine le nombre d’entreprises des branches économiques qui sont davantage représentées dans les régions par rapport à la moyenne cantonale
Nous avons limité notre analyse au marché de l’emploi et aux secteurs industriels les plus importants.. Celle de Bellinzona e Valli est surtout performante dans le secteur des services: le quotient de localisation y est particulièrement élevé dans le domaine des télécommunications, de la recherche, de l’administration publique et de la logistique. Dans le secteur industriel, on trouve un nombre considérable d’exploitations dans l’industrie d’extraction (carrières). La région de Locarno e Vallemaggia possède un quotient de localisation élevé dans l’hôtellerie et la restauration, ce qui indique une forte orientation vers le tourisme. La région de Lugano fait état d’un niveau de spécialisation élevé dans le domaine de la conception de programmes, la transmission (radio, télévision), l’industrie du film, les services financiers, les affaires juridiques et comptables et les prestations en lien avec les entreprises (conseil informatique, études de marché, administration). En termes de spécialisation industrielle, Lugano occupe une position de leader pour les produits pharmaceutiques et les articles de maroquinerie étant donné l’importance de ses quotients de localisation. La région du Mendrisiotto se distingue en particulier par des quotients de localisation également élevés dans le secteur industriel. Elle excelle dans la métallurgie, l’industrie textile (en forte augmentation entre 2001 et 2008), la fabrication d’appareils électroniques, l’industrie alimentaire et la production d’articles en caoutchouc et en plastique. La logistique est la principale représentante du secteur des services.
L’évolution au niveau local
Le développement des spécialisations au niveau local est particulièrement intéressant. On peut se demander si, lorsque des pôles de compétitivité se créent dans certains domaines, une nouvelle dynamique émerge dans les secteurs correspondants. De cette manière, des régions présentant un potentiel de développement pourraient naître là où la capacité innovatrice des entreprises bénéficie d’une telle proximité
Capello (2004).. Il est vrai qu’une grande partie du réseau industriel tessinois vient d’unités de production concentrées localement. La majorité d’entre elles semblent plutôt provenir de facteurs d’implantation communs – autrement dit de conditionscadres avantageuses – que de la présence de pôles industriels. Cependant, quelques activités économiques restent intimement liées, notamment la politique du personnel et l’octroi de concessions («licensing») et de brevets («patenting»). On assiste, en outre, à la création de concentrations territoriales remarquables regroupant des entreprises industrielles et des sous-traitants
Torricelli et Garlandini (2012)..La Valle del Vedeggio (située dans la région de Lugano) est l’une des régions les plus intéressantes de ce point de vue. Lessor dune concentration d’entreprises industrielles (surtout l’industrie pharmaceutique, la construction de machines et les appareils médicaux) est soutenue par la constitution de pôles de compétitivité locaux dans le domaine du transport et de la logistique, de sous-traitants (sièges d’entreprises, immobilier, publicité et marketing) et d’entreprises de formation. Grâce à sa proximité géographique avec Lugano, à ses excellentes infrastructures, aux pôles de recherches et denseignement (Università della Svizzera italiana et haute école spécialisée Supsi) tout proche et à sa bonne desserte en matière de trafic, la vallée de Vedeggio est l’une des régions industrielles qui possède le plus grand potentiel de développement au Tessin.La région de Mendrisio (triangle industriel de Chiasso-Mendrisio-Stabio) est la deuxième zone industrielle en importance du canton du Tessin et celle qui a connu le plus grand développement au cours de la dernière décennie. Ici aussi, la concentration de secteurs industriels – notamment de la branche de l’habillement et du traitement des métaux précieux – s’accompagne de pôles de compétitivité locaux composés d’entreprises de transport et de logistique. Les entreprises de services du Mendrisiotto qui ont une grande importance stratégique, tels que les sièges d’entreprises, la publicité, le marketing, les centres de recherche et de développement, y sont, toutefois, moins présentes que dans la région de Lugano. Le regroupement d’exploitations des secteurs de l’industrie et des services semble plutôt, dans ce cas, lié aux avantages qu’apporte la proximité de la frontière (facteur d’implantation traditionnel) qu’à la présence d’entreprises de sous-traitance.Aucune concentration industrielle n’est en cours de formation actuellement dans les autres parties du canton, notamment au Sopraceneri. La région de Locarno constitue une exception, puisqu’un petit regroupement d’entreprises spécialisées vient dapparaître dans le pôle de développement cantonal de Riazzino.
Les indicateurs de la concurrence et le modèle de «monitoring»
Toute description de la compétitivité d’un territoire (que ce soit un canton, une région ou un pays) doit inclure une comparaison directe avec les concurrents. Dans ce contexte, être concurrentiel signifie être en mesure d’offrir des biens et des prestations qui répondent aux besoins des marchés internationaux et permettent, en parallèle, de conserver un bon niveau d’emploi et de bien-être dans le pays
Commission européenne (1999; 2003).. Même si certains concepts de cette évaluation sont très complexes, on peut mettre en évidence le positionnement de différents facteurs concurrentiels.Le canton du Tessin a instauré un Observatoire de politique économique (Osservatorio delle politiche economiche) afin de contrôler le développement de la compétitivité cantonale et régionale (voir encadré 1
L’Observatoire de politique économique
La loi fédérale sur la politique régionale est entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Avec la loi sur la mise en œuvre cantonale, le Tessin a voulu souligner l’importance d’avoir sa propre politique régionale qui ne se limite pas à l’application de la législation fédérale. Certes, le canton continue à jouer un rôle prépondérant dans ce domaine. Mais on tente tout de même de créer des synergies entre les cantons, les communes, les régions et les institutions publiques et privées, en dépassant les approches sectorielles et en réalisant des projets à partir de la base. Ce changement important entraîne non seulement de nouvelles procédures, mais aussi une nouvelle conception de la politique économique régionale au niveau cantonal. À partir de là, il s’est avéré nécessaire de donner aux institutions publiques un instrument qui permette de mesurer la compétitivité et fournisse les ressources nécessaires au «monitoring» et à l’évaluation de la politique économique actuelle. C’est dans cette optique qu’a été créé, entre la fin 2009 et 2010, l’Observatoire de politique économique (O-Pol) qui est rattaché à l’Institut de recherches économiques (IRE) de la Università della Svizzera italiana.L’Observatoire est chargé de la recherche, de l’analyse et de la diffusion de l’information sur la santé économique actuelle et la politique économique du canton du Tessin. Sur la base de ces informations, on peut surveiller en continu la situation économique du moment et évaluer la compétitivité économique du canton de manière scientifique. Il s’agit d’un instrument utile pour contrôler et vérifier les mesures prises ou à prendre et qui représente une base scientifique solide pour les processus de décision des autorités cantonales.
). Le modèle de «monitoring» qui y est appliqué répond au besoin de relier la démarche analytique à la réflexion nécessaire aux décisions politiques actuelles et futures. Sa structure permet non seulement de tenir compte d’informations quantitatives et qualitatives particulièrement importantes pour les petites entités géographiques, mais aussi de déterminer les domaines sur lesquels les décisions politiques ont un impact. Son champ d’intervention est large, puisqu’il va de l’interprétation de la conjoncture économique à une description claire et explicite de l’évaluation faite d’une mesure. Cet instrument a donc son utilité dans l’élaboration de la politique économique.
La stratégie cantonale de développement et le rôle de la politique régionale
La politique entre en jeu quand les développements économiques reconnus doivent être accompagnés de façon stratégique pour améliorer durablement la compétitivité. A cet effet, le canton du Tessin dispose d’un modèle de développement économique intégré. La politique régionale est un instrument de coordination des mesures économiques qui complète les diverses mesures et interventions politiques, comme dans les domaines du tourisme, de l’innovation ou de l’agriculture.Dans le cadre de son programme d’activité 2012–2015 (voir encadré 2
La politique régionale du canton du Tessin de 2012 à 2015
Les cinq objectifs de la politique économique régionale du Tessin durant les quatre prochaines années (2012-2015) sont les suivants:
1. Renforcement de la compétitivité et de la capacité d’innovation des PME exportatrices
– soutien aux secteurs économiques prioritaires pour la promotion économique (industrie de l’audio-visuel, sciences de la vie, mobilité durable);– transfert des connaissances et soutien aux initiatives interdisciplinaires des PME (fondation Agire, Casa dell’innovazione, pôles de développement);– optimisation du niveau d’utilisation des ressources naturelles (industrie du bois et sylviculture, industrie agro-alimentaire).
2. Repositionnement et consolidation du tourisme dans le canton
– amélioration de la qualité de l’offre, promotion de l’innovation et de la collaboration;– optimisation de l’organisation de la branche du tourisme;– valorisation des routes touristiques cantonales et soutien aux branches-clés du tourisme (domaine de la santé et du bien-être).
3. Développement du savoir-faire et contrôle de la politique de promotion économique
– optimisation de la qualité des données et études sur la compétitivité territoriale;– renforcement du «monitoring» et de l’activité des observatoires.
4. Élargissement de la collaboration intercantonale et transfrontalière
– programme St-Gothard 2020;– collaboration transfrontalière (Interreg).
5. Restructuration de la politique régionale
– soutien au management régional;– aide spécifique aux régions à faible potentiel.
Pour de plus amples informations
Office du développement économique (http://www.ti.ch/sviluppo-economico).
), la politique régionale du Tessin veut avant tout renforcer la compétitivité et la capacité d’innovation des petites et moyennes entreprises (PME) au cours des prochaines années. Comme de nombreux autres cantons, celui-ci a créé, en 2011, un bureau régional pour l’innovation (la fondation Agire). Aujourd’hui, ce bureau est à même de soutenir les projets d’innovation et les jeunes pousses dans le domaine des sciences de la vie, des énergies renouvelables, de l’électronique, de la logistique, de la technologie de l’information et de la communication. En partant des spécialisations qui existent, le Tessin cherche à créer, ces prochaines années, un secteur complet des sciences de la vie. Il en va de même pour la communication audiovisuelle et l’industrie agroalimentaire. En parallèle, le canton vérifie la faisabilité du projet intitulé Casa dell’innovazione, qui comprendra des jeunes pousses innovatrices, les centres de recherche actuels et la fondation Agire. Il cherche, en outre, à encourager les entreprises industrielles de haut niveau qualitatif et à redonner de l’élan aux régions en friche en en faisant des pôles de développement économique.La politique régionale soutient également le tourisme par des mesures spécifiques. Dans son nouveau programme d’activité 2012–2015, on remarque surtout les projets suivants: promotion du secteur santé et bien-être, création d’une commission du film, développement de nouvelles offres touristiques innovatrices et promotion du patrimoine mondial de l’humanité (l’Unesco a classé les châteaux de Bellinzone et le Monte San Giorgio). La revalorisation des cabanes de montagne, des chalets d’alpage et des routes culturelles et historiques font aussi partie de ce projet. Pour terminer, il faut encore mentionner la participation du canton aux programmes intercantonaux et internationaux (Saint-Gottard 2020 et Interreg Italie-Suisse).L’Observatoire de politique économique déjà mentionné et l’Observatoire du tourisme – soutenus directement par la politique régionale permettent au Tessin de disposer de deux organes qui fournissent des informations utiles pour améliorer les instruments de politique économique et touristique. Sur cette base, les lois sur la promotion économique peuvent être adaptées au besoin; on peut développer des programmes sur mesure (comme ceux destinés aux régions à faible potentiel économique) et mettre de précieuses informations à la disposition des gestionnaires régionaux et des promoteurs de projets.
Conclusion et perspectives
Le canton du Tessin est et restera un canton limitrophe. Il n’a jamais été autant sous pression, en raison de l’afflux de main d’œuvre et de capitaux étrangers. L’évolution économique récente montre que la diversification des activités, qui n’est pas seulement une caractéristique du Tessin, contribue à renforcer la compétitivité sur un marché globalisé et toujours mieux préparé.À l’avenir, il faudra mieux comprendre et apprendre à se servir de l’évolution qui a mené aux grands changements observés. En présence d’une industrie toujours plus spécialisée et d’un grand nombre d’entreprises dans les branches non traditionnelles qui possèdent leur propre secteur de prestations local engagé, la place financière sera obligée de repenser son modèle d’affaires qui était, à l’origine, orienté vers le «Private Banking». L’avenir ouvrira de nouvelles chances, mais aussi de nouveaux problèmes. L’ouverture des NLFA donnera un tout autre aspect aux transports intérieurs du canton, modifiera entièrement les relations vers l’extérieur et améliorera considérablement la compétitivité du Tessin. Les réserves de terrain seront également utilisées plus rapidement, surtout à la suite de l’implantation de nouvelles entreprises comme celles du domaine de la logistique, qui nécessitent d’importantes surfaces. Ce phénomène obligera le canton à restructurer et même à densifier ses surfaces habitables et commerciales.La politique est encouragée à utiliser ce dynamisme pour accélérer le développement, le surveiller et intervenir là où des effets néfastes et d’éventuelles distorsions surviennent, en particulier sur le marché de l’emploi. Malgré l’influence limitée que peuvent exercer les pouvoirs publics sur l’évolution économique générale, les instruments développés dans le canton du Tessin peuvent fournir des indications importantes pour comprendre les changements en cours. Ils peuvent aussi mettre en évidence la manière de relever les futurs défis et comment tirer profit des chances de développement.
Encadré 1: L’Observatoire de politique économique
L’Observatoire de politique économique
La loi fédérale sur la politique régionale est entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Avec la loi sur la mise en œuvre cantonale, le Tessin a voulu souligner l’importance d’avoir sa propre politique régionale qui ne se limite pas à l’application de la législation fédérale. Certes, le canton continue à jouer un rôle prépondérant dans ce domaine. Mais on tente tout de même de créer des synergies entre les cantons, les communes, les régions et les institutions publiques et privées, en dépassant les approches sectorielles et en réalisant des projets à partir de la base. Ce changement important entraîne non seulement de nouvelles procédures, mais aussi une nouvelle conception de la politique économique régionale au niveau cantonal. À partir de là, il s’est avéré nécessaire de donner aux institutions publiques un instrument qui permette de mesurer la compétitivité et fournisse les ressources nécessaires au «monitoring» et à l’évaluation de la politique économique actuelle. C’est dans cette optique qu’a été créé, entre la fin 2009 et 2010, l’Observatoire de politique économique (O-Pol) qui est rattaché à l’Institut de recherches économiques (IRE) de la Università della Svizzera italiana.L’Observatoire est chargé de la recherche, de l’analyse et de la diffusion de l’information sur la santé économique actuelle et la politique économique du canton du Tessin. Sur la base de ces informations, on peut surveiller en continu la situation économique du moment et évaluer la compétitivité économique du canton de manière scientifique. Il s’agit d’un instrument utile pour contrôler et vérifier les mesures prises ou à prendre et qui représente une base scientifique solide pour les processus de décision des autorités cantonales.
Encadré 2: La politique régionale du canton du Tessin de 2012 à 2015
La politique régionale du canton du Tessin de 2012 à 2015
Les cinq objectifs de la politique économique régionale du Tessin durant les quatre prochaines années (2012-2015) sont les suivants:
1. Renforcement de la compétitivité et de la capacité d’innovation des PME exportatrices
– soutien aux secteurs économiques prioritaires pour la promotion économique (industrie de l’audio-visuel, sciences de la vie, mobilité durable);– transfert des connaissances et soutien aux initiatives interdisciplinaires des PME (fondation Agire, Casa dell’innovazione, pôles de développement);– optimisation du niveau d’utilisation des ressources naturelles (industrie du bois et sylviculture, industrie agro-alimentaire).
2. Repositionnement et consolidation du tourisme dans le canton
– amélioration de la qualité de l’offre, promotion de l’innovation et de la collaboration;– optimisation de l’organisation de la branche du tourisme;– valorisation des routes touristiques cantonales et soutien aux branches-clés du tourisme (domaine de la santé et du bien-être).
3. Développement du savoir-faire et contrôle de la politique de promotion économique
– optimisation de la qualité des données et études sur la compétitivité territoriale;– renforcement du «monitoring» et de l’activité des observatoires.
4. Élargissement de la collaboration intercantonale et transfrontalière
– programme St-Gothard 2020;– collaboration transfrontalière (Interreg).
5. Restructuration de la politique régionale
– soutien au management régional;– aide spécifique aux régions à faible potentiel.
Pour de plus amples informations
Office du développement économique (http://www.ti.ch/sviluppo-economico).
Encadré 3: Bibliographie
Bibliographie
− Capello R., Economia Regionale. il Mulino: Bologne, 2004.− Commission européenne, Annual European Competitiveness Report. 1999, Direction générale Entreprise et industries.− IRE, Competitività economica 2011: rapporto sulla struttura economica ticinese. Institut de recherches économiques, USI, Lugano, 2012.− Lengyel, I., «The Pyramid Model: Enhancing Regional Competitiveness in Hungary». Acta Oeconomica, vol. 54, 2004, p. 323–342.− Torricelli G. P., Garlandini S., Attività economiche e uso del suolo nel Cantone Ticino 2000–2010. Sezione dello sviluppo territoriale, Dipartimento del territorio, Repubblica e Cantone Ticino e Osservatorio dello sviluppo territoriale, USI: Mendrisio, 2012.− Unidi. Rapport annuel. 2003, Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, Vienne.
Proposition de citation: Guerra, Giuliano; Mini, Valentina (2012). Le canton du Tessin entre les défis de la concurrence et la marge de manœuvre des pouvoirs publics. La Vie économique, 01. octobre.